Joëlle Legrève

Joëlle Legrève est criminologue, formatrice au sein de l’asbl Arpège-Prélude depuis plus de quinze ans et thérapeute formée à l’approche familiale systémique.

Elle a travaillé dans le secteur de la protection de la jeunesse et en milieu carcéral et dispose d’une expérience de travail avec enfants, adolescents et familles sous mandat judiciaire.

Ma pratique et mon expérience se situent dans l’accompagnement des relations enfants-parents dans le cadre de l’aide et de la protection de la jeunesse, mais aussi dans l’accompagnement et la formation d’adultes auteurs de violences, dans le secteur des mesures judiciaires alternatives.

Au fil de mon parcours, j’ai été amenée à approfondir des questions aussi diverses que la violence, la séparation (conjugale et familiale), les troubles de l’attachement, le décrochage scolaire ou social, la dépression, le burn out, le stress post-traumatique, et le deuil notamment.

Je me suis arrêtée plus particulièrement sur la question de la violence – agie ou subie – en lien avec la question de la place occupée au sein de sa famille d’origine. Partant de l’idée que la place au sein de la famille d’origine constitue la première expérience qui est faite de la place et qu’elle est le lieu où l’on apprend à se situer par rapport aux autres, elle est ce qui nous donne le sentiment d’exister, d’être reconnu par les autres et d’appartenir à un groupe. La violence constitue parfois le moyen emprunté pour prendre place, dire qu’on existe ou encore elle est une décharge pour toute l’accumulation jamais exprimée. Mais elle est un procédé qui ne laisse pas la place à l’autre. Tout cela m’a amené à réaliser un objet média sur le thème de l’habitat (lien Habitat é-moi) en vue de pouvoir travailler ces questions difficiles et envisager un changement éventuel.

L’utilisation d’objets médias a souvent permis de dénouer des blocages et d’offrir un nouveau regard sur une situation. Tout comme celui de l’approche familiale systémique qui a guidé mon parcours depuis le début, que ce soit dans ma pratique de thérapeute, que dans le travail psycho-social sur les relations familiales, mais aussi dans le travail sous mandat judiciaire ou la lecture de situations institutionnelles. ((phrase sans verbe => à raccrocher à la phrase suivante))

Ma philosophie de travail vise à activer les ressources et compétences des personnes qui viennent consulter pour des questions qui ne se cantonnent bien évidemment pas à la violence.

En tant que thérapeute familiale au sein d’un cabinet privé à Grez-Doiceau (lien vers site), en collaboration avec une psychologue, je suis amenée à recevoir des personnes, adultes, adolescents, couples et familles, aux prises avec des événements de vie, au fil des cycles de vie, sur un chemin qui ne prend pas toujours la forme escomptée. Ecoute, accompagnement, rencontre, autant de dimensions que revêt pour moi le travail thérapeutique, tel un « espace-temps » où souffrances, stress, traumatismes, angoisses, troubles et tant d’autres difficultés peuvent être déposés et travaillés, dans la perspective d’un changement ou d’autres chemins possibles.

Mon expérience de plus de quinze ans comme formatrice à l’attention de groupes m’a permis d’approfondir les questions liées à la dynamique de groupes, tant vis-à-vis de bénéficiaires que de professionnels.

Des formations complémentaires en récit de vie, en communication non violente et dans l’accompagnement de base des personnes traumatisées ont permis de compléter et d’affiner ma pratique de terrain.